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 Fatimides

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MessageSujet: Fatimides   Fatimides Icon_minitimeDim 10 Juin - 1:26

Fatimides:


Les Fâtimides (arabe : al-fātimiyyūn الفاطميون) sont une dynastie d'arabes chiites qui établirent leur autorité en Afrique du Nord (naissance à Ikdjane, petite Kabylie, exactement à Beniaziz à 40 km Nord d'EL Eulma wilaya de Sétif dans l'Est Algérien) entre 909 et 1171 et fondèrent un califat dissident des Abbassides de Bagdad.
Sommaire


* 1 Histoire de la dynastie fâtimide
* 2 La culture sous la dynastie fâtimide
* 3 L'art fâtimide
* 4 Liste des califes Fâtimides

Histoire de la dynastie fâtimide


Le fondateur Ubayd Allah al-Mahdi était un imam chiite des Ismaéliens venu de Syrie qui se prétendait descendant du prophète Mahomet par sa fille Fâtima az-Zahrâ’, et son gendre `Alî ibn Abî Tâlib, le quatrième calife renversé par les Omeyyades. Son surnom signifie « celui qui est guidé par Dieu ». Les sunnites réfutent le fait que cette dynastie descende de Muhammad. Ainsi, les historiens sunnites ne les appelaient pas Fâtimides mais « ‘Ubaydiyya ».
‘Ubayd Allâh al-Mahdî qui s'était installé au début à Kairouan, parvint à se rallier de nombreux partisans chez les Berbères et à étendre son autorité sur une grande partie du Maghreb, du Maroc à la Libye. Suffisamment puissant pour contester l'autorité du calife de Bagdad, il choisit une autre capitale en fondant la ville de Mahdiyya sur une presqu’île du Sahel tunisien il se proclama lui-même calife en 909. Ceci devait d'ailleurs encourager l'émir de Cordoue à faire de même en 929, établissant un califat omeyyade en Espagne.
Marché aux aulx près de al-Bab Al-Futuh, sur le côté ouest de la Mosquée de al-Hâkim (Le Caire)
Marché aux aulx près de al-Bab Al-Futuh, sur le côté ouest de la Mosquée de al-Hâkim
(Le Caire)

Les Fâtimides conquirent l'Égypte en 969, grâce au général Jawhar al-Siqillî, sur ordre du calife al-Mu‘izz. Le général entra à Fustâ le 7 juillet 969, dans un pays désorganisé et en proie à la famine. Ils fonderont, près de cette ville une nouvelle capitale qu'il nommèrent al-Qâhira (Le Caire), ce qui signifie « la Victorieuse ». Ils continuèrent à étendre leurs conquêtes jusqu'à la Syrie et parvinrent à s'établir à Malte et en Sicile, et à mettre temporairement un pied en Italie méridionale.

À la différence des autres autorités musulmanes, les Fâtimides acceptèrent dans leur administration, non sur des critères d'appartenance tribale, ethnique ou même religieuse, mais principalement sur le mérite et la compétence. Les membres des autres obédiences de l'Islam étaient admis aux plus hautes fonctions, et cette tolérance était même étendue aux Juifs et aux Chrétiens qui en étaient capables. Il subsista en Égypte, de ce fait, une importante minorité copte, de religion chrétienne qui a pu s’épanouir.

L'empire continua à prospérer jusqu'au calife al-Hâkim dont le règne commença par l'achèvement au Caire de la grande mosquée entre al-Bâb al-Futuh et al-Bâb an-Nasr (la mosquée d'al-Hâkim), commencée sous le règne de son prédécesseur, al-Azîz Billâh. Contrairement à la tradition, il se mêlait au peuple pour mieux en apprécier les sentiments. On lui doit la fondation de la Maison de la Sagesse, Dâr al-Hikma, ou Dâr al-‘ilm, dans laquelle sera favorisée l'étude des sciences hellénistiques. Juristes, médecins, astronomes, mathématiciens fréquentent son importante bibliothèque.

La seule exception à la politique de tolérance religieuse des Fâtimides était sous le règne d'al-Hâkim. Ce dernier est très mal dépeint dans les sources sunnites (Ibn al-Athîr, Ibn Khallikân, Ibn al-Sayrafî...) souvent comme un dictateur et un tyran ce qui rend l'étude de son règne très difficile. P.K. Hitti dans The Origins of Druze People and Religions, prend une attitude critique vis-à-vis de ces sources qu'il trouve trop négatives pour être entièrement vraies.

Selon l’historien al-Maqrîzî (m. 1442), la vie économique et sociale s’était détériorée à cette époque. Le dâ‘î ismaélien Hamîd al-dîn Kirmânî (m. 1021), dans son traité Al-risâlat al-wâ‘iza, a décrit cette période critique où une grande famine sévissait de 999 à 1005. D'après P.J. Vatikiotis, plusieurs des mesures hostiles prises temporairement par al-Hâkim pouvaient être expliquées par le contexte historique, dans lequel plusieurs membres de la population étaient extrêmement perturbées par la prospérité croissante des Ahl al-Kitâb (Juifs et Chrétiens) et leur puissance démesurée dans l'État. Al-Hâkim voulait probablement contrecarrer l'Empire byzantin, qui menaçait la Syrie nordique. En 1009 (Hégire 400), al-Hâkim ordonnera la destruction de l'Église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

L'attitude rigide d'al-Hâkim prise temporairement vis-à-vis des femmes faisait suite à une intrigue de palais montée principalement par sa sœur Sitt al-Mulk. Selon al-Maqrîzî, en confisquant la propriété des femmes, al-Hâkim désirait restreindre sa mère et sa sœur qui, dépourvues d'argent, ne pourraient fomenter de nouvelles intrigues. Si l’on considère toute la période fâtimide dans son ensemble, on doit souligner que les musulmans, les Juifs, et les Chrétiens ont vécu paisiblement et ont travaillé ensemble pour le bien-être de l'Empire dans tout l'Ifrîqiyyâ.

Al-Hâkim disparaîtra le 13 février 1021, lors d'une promenade nocturne sur le mont Mukattan, après s'être éloigné de deux écuyers auxquels il avait donné l'ordre de l'attendre. Cinq jours après on retrouva ses vêtements lacérés de coups de poignards. Il aurait été assassiné à l'instigation de sa sœur Sittt al-Muk ou assassiné par un inconnu.

Les Druzes, qui de nos jours subsistent au Liban, en Syrie, en Jordanie et en Palestine, croient à une occultation (ghayba) d’al-Hâkim qui est resté célèbre pour le caractère divin que certains de ses partisans lui attribuèrent et qui devint le centre de la foi druze.

Deux persans avaient déjà en 1017 affirmé qu'al-Hâkim était la manifestation de l'intellect divin. Sa disparition renfonça la croyance et c'est ainsi qu'est née la religion des Druzes. Pour eux, al-Hâkim est le Messie (Mahdî) dont on attend le retour.

À partir de 1060, le territoire des Fâtimides se réduisit jusqu'à ne plus comprendre que l'Égypte. À la mort du dernier calife fâtimide al-Adîd, le 13 septembre 1171, Saladin annexera le califat à celui de Bagdad, le rendant ainsi au sunnisme.

La culture sous la dynastie fâtimide


L'arrivée de la dynastie fâtimide, est marqué par un renouveau culturel important. Les Fâtimides portaient un grand intérêt aux livres, aux bibliothèques et à la littérature. Ils avaient installé une grande bibliothèque à l'intérieur même de leur palais, où ils accueillaient de nombreux écrivains, historiens, juristes, savants et poètes, qui venaient se documenter pour écrire des ouvrages de littérature, d'histoire, de sciences ou des recueils juridiques. Véritables mécènes, ils entretenaient ainsi un grand nombre d'intellectuels, écrivains ou poètes, à qui ils attribuaient d'importantes sommes d'argent et faisaient de nombreux cadeaux.

L'un des poètes les plus connus de cette époque s'appelait Ibn Hâni’ al-Andalusî (m.973), qui vécut sous le règne du calife al-Mu‘izz. Il était réputé pour faire des descriptions très imagées, ainsi que pour son art des louanges, qu'il exprimait dans des hagiographies, pas très fidèles à la réalité. Un autre poète dont l'histoire a retenu le nom, Emara al-Yamane, vécut à l'époque du calife Al-Fâ’iz, qui régna de 1154 à 1160. Il fit l'éloge du calife, ainsi que celui de son ministre Al-Sâlih Talâ'i‘ Ibn Ruzzîk. Le grammairien ‘Uthmân Ibn al-Wazzin (m. 957), ‘Alî Ibn Muhammad al-Ayadi (m.976), ou encore Muhammad Ibn Ja‘far Al-Kazzaz Tamîmî (m. 956), sont quelques-unes des figures marquantes de cette littérature fâtimide.

L'art fâtimide


Architecture et Urbanisme

La grande œuvre urbanistique consista évidemment en la fondation de la ville du Caire, al-Qahira en arabe, c'est-à-dire La Victorieuse, à partir de 969. Plusieurs mosquées pourraient être signalées dans cette ville : celles d'al-Azhar et d'al-Hakim bi-Amr Allah sont les plus connues.

Les mosquées fatimides utilisent toujours un plan arabe, avec des nefs parallèles à la qibla dans la salle de prière, une travée magnifiée (celle menant au mihrab) et un portique plus ou moins développé. Ce qui frappe dans ces édifices, c'est sans doute leur aspect extérieur massif et fortifié, avec très peu d'ouvertures et des créneaux. Les minarets aussi, quand ils n'ont pas été remplacés sous les Mamelouks, semblent puissants, avec une base carrée très haute. Le décor reste sobre, utilisant notamment des arcades aveugles, des médaillons décoratifs, des frises d'inscriptions. Beaucoup d'éléments sont côtelés. Le travail de stuc est extrêmement important, notamment dans les mihrabs.

Objets

Au point de vue des objets, on peut citer plusieurs productions importantes : le bois sculpté, la céramique lustrée, le cristal de roche et le verre taillés, ainsi que le textile. L'art du métal existe, bien évidemment, mais il est un peu moins développé qu'à d'autres périodes. Par contre, la période fatimide marque un âge d'or de la joaillerie et de l'orfèvrerie.

Bois

La sculpture sur bois, est particulièrement bien connue grâce au chaud climat égyptien, qui a permis la conservation de nombreuses œuvres. On connaît surtout des frises, souvent fragmentaires, avec une iconographie variée : animaux, personnages dans diverses postures et occupations. La taille est droite, plus ou moins profondes, et les motifs principaux sont toujours accompagnés de motifs végétaux décoratifs. La marqueterie est également employée, et il existe quelques exemples de bois finement incrusté d'ivoire.

Céramique

La céramique lustrée sur pâte argileuse, puis siliceuse est extrêmement présente dans le monde fatimide. On pense qu'elle était plutôt produite en Syrie, mais il se pourrait aussi qu'un centre de potiers ait existé au Caire. Le lustre fatimide a la particularité d'être de couleur jaune doré, brillant, et se décompose selon deux périodes. Dans un premier temps, le décor se veut figuratif, s'illustrant par des personnages ou des animaux. Dans un second temps, l'abstraction prédomine et les formes se simplifient. Les spécialistes distinguent de nombreux groupes différents. Citons celui de Tell Minis, qui pourrait aussi être Ayyoubide. Son nom vient d'une ville syrienne où ont été retrouvé de nombreuses vaisselles lustrées, sans témoins de l'existence d'un atelier, cependant. L'iconographie se résume généralement à un animal ou un personnage de grande échelle, au centre, sur un fond d'arabesques.

Pierre dure

Le cristal de roche est une pierre particulièrement délicate à travailler. Les artisans procèdent uniquement par abrasion, c’est-à-dire par usure avec du sable. C'est dire le nombre d'heures qu'auront demandé des pièces comme la série d'aiguières du Xe siècle, dont le plus beau spécimen se trouve dans le trésor de la basilique Saint-Marc de Venise. Un autre exemplaire, l'aiguière aux oiseaux, se trouve au musée du Louvre. Il existe également des objets plus petits et plus compacts, qui servent de flacons à parfum par exemple, et ont souvent été réutilisés en occidents comme reliquaires. Il peuvent prendre des formes géométriques décorées de motifs végétaux, mais on connaît aussi un certain nombre de petits animaux, notamment des lions.

Verre

Le verre aussi est très utilisé ; il est souvent taillé, ce qui constitue toujours un exploit, pour une matière aussi fragile. L'un des objets les plus importants est un bol en verre opaque turquoise taillé conservé au trésor de Saint-Marc de Venise. Détail amusant : il porte la mention Khurasan, du nom d'une province de l'est de l'Iran, bien que les scientifiques aient pu déterminer de manière certaine qu'il avait été fait en Égypte. En effet, l'est de l'Iran est la région d'où est originaire la technique du verre taillé et d'où provenaient les turquoises, si précieuses. Cette fausse inscription donnait en quelque sorte une plus grande valeur à l'objet en faisant croire à l'utilisation de la turquoise.

Mais les verres taillés ne sont pas le seul type d'œuvres conservés en cette matière. L'Égypte fatimide en effet est également une productrice importante de verre lustré, technique qui disparaîtra quasiment avec la fin de la dynastie chiite.

Liste des califes Fâtimides


* 909-934 : ‘Ubayd Allâh al-Mahdî (Fondateur de la dynastie)
* 934-946 : Al-Qâ'im bi-Amr Allah
* 946-953 : Ismâ‘îl al-Mansûr Billâh
* 953-975 : Al-Mu‘izz li-Dîn Allâh (c'est lui qui conquiert l'Égypte)
* 975-996 : Abû Mansûr Nizâr al-‘Azîz Billâh
* 996-1021 : Al-Hâkim
* 1021-1036 : ‘Alî az-Zâhir
* 1035-1094 : Al-Mustansîr Billâh
* 1094-1101 : Al-Musta‘lî
* 1101-1130 : al-Âmir Bi-Ahkâm Allâh
* 1130-1149 : ‘Abd al-Majîd Al-Hâfiz
* 1149-1154 : Az-Zâfir
* 1154-1160 : Al-Fâ’iz
* 1160-1171 : Al-‘Adîd



Source : Wikipédia
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